Pourquoi vos offres d’emploi font-elles fuir les meilleurs candidats ?

On dit que le mieux est l’ennemi du bien.

Cette maxime s’applique aussi aux offres d’emploi. Par manque d’inspiration, par trop-plein de créativité ou à vouloir trop en faire pour séduire les candidats, certaines offres d’emploi frisent le ridicule et font perdre toute crédibilité à l’entreprise en tant qu’employeur.

Petit avant-goût de ce que vous allez découvrir dans cet article : j’ai récemment vu passer une offre d’emploi pour un happiness manager qu’on avait rebaptisé « directeur du bonheur de l’entreprise »... Déjà que, personnellement, happiness manager, je trouve ça un peu “bullshit”... mais bon, passons. C’est un peu comme utiliser l’appellation dream alchemist pour parler d’un directeur artistique (si, si, je vous promets)... pour moi, c’est carton rouge sans avertissement.

Alors, sans plus attendre, voici X erreurs que nous avons peut-être tous commises un jour en rédigeant une offre d’emploi et qui font fuir les meilleurs candidats.

1 - Les annonces trop standardisées

Ah, les annonces standardisées... quelle merveilleuse façon de donner envie à un candidat de s'endormir avant même d'avoir fini de lire l'offre d'emploi ! Parce que, soyons honnêtes, qui n'aime pas lire des phrases bateau et sans saveur comme « entreprise leader sur son marché » ou « poste basé à … » ? Et pourquoi ne pas ajouter un petit « sous la direction de... » pour la touche finale de banalité ?

Non, mieux vaut laisser les candidats dans le flou le plus total, sans leur révéler un peu de l’ADN de votre entreprise, ce qui fait sa spécificité, pour être sûr de leur donner envie d’aller voir ailleurs. 🌝

La sobriété est dans l’air du temps, mais une offre d’emploi sans relief laissera un candidat avec beaucoup trop de questions sans réponses. Si un demandeur d’emploi s’ennuie dès la lecture de votre annonce, croyez-vous qu’il ait envie de postuler ?

2 - Les intitulés de poste farfelus

C’est ce que nous évoquions en introduction. Certains intitulés de poste ont vraiment tendance à faire fuir les candidats potentiels, soit parce qu’ils n’évoquent rien de précis, soit parce qu’à vouloir passer pour une entreprise trop cool, trop en avance sur son temps, elle en devient son propre troll.

Dans les grands classiques, on retrouve bien sûr régulièrement sur le podium les social media ninjas, les rock star developers, sans oublier les brand evangelists et le happiness heroes.

Dans un mode plus “start-up nation”, comme disent nos voisins français on trouve des intitulés qui disruptent ou dérangent, c’est selon. Jugez-en plutôt par les chief purpose officers, design Jedis ou les chief inspiration officers… c'est gênant, non ? Imaginez-vous à un repas de famille en train d'expliquer ce que vous faites dans la vie.

3 - Se laisser aller aux clichés et stéréotypes

Les clichés et les stéréotypes constituent un ennemi à éviter absolument lors de la rédaction d'offres d'emploi. En effet, les candidats sont méfiants à l'égard des annonces qui utilisent des formules toutes faites et cachent souvent des informations importantes ou celles que l’on veut occulter.

Par exemple, il est inacceptable de chercher une « femme de tête » ou une « femme leader », car cela suggère qu'une femme dotée de ces qualités est rare et exceptionnelle. De même, l'utilisation de termes tels que « manager viril » ou « chef d'équipe à poigne » peut paraître réductrice et exclure certains profils.

Enfin, évitez les « personnes pleines d’initiative » et autres « esprit d’entreprise » qui se traduisent souvent par « rémunération 100 % à base de commissions ». Ces mots à la mode ne trompent pas les meilleurs candidats. Soyez franc au sujet des responsabilités qui pourraient être moins attrayantes pour les candidats, ou discutez-en pendant l’entretien.

4 - Le jargon et les acronymes

Le jargon et les acronymes. Les candidats n’ont pas à décoder les termes techniques propres à votre entreprise. L’offre d’emploi doit être compréhensible du plus grand nombre. L'utilisation de phrases jargonneuses, de termes spécifiques à l'entreprise ou de private sentences est un autre ennemi à éviter lors de la rédaction d'une offre d'emploi. Les candidats externes ne connaissent pas le langage spécifique de l'entreprise, ce qui peut les exclure d'emblée.

Là encore, certains recruteurs peuvent penser que l'utilisation de jargon ou de termes spécifiques donnera une image cool de l'entreprise, mais cela dissuadera les candidats qualifiés de postuler. Il est important d'être logique et cohérent en utilisant un vocabulaire accessible à tous. Les subtilités peuvent être expliquées au candidat une fois qu'il est embauché, pendant le processus d'onboarding.

5 - Parler à la troisième personne

« Cette personne sera chargée de développer le business en Wallonie… » « Le candidat ceci, le candidat cela… » Non ! N’écrivez pas ça ! Vous êtes en train de massacrer votre marque employeur et de faire fuir les meilleurs candidats !

Quelle impression de proximité et d’authenticité êtes-vous en train de donner au candidat potentiel en utilisant la troisième personne du singulier ? On appelle d’ailleurs cela le complexe de Bonaparte ou le complexe de l’Empereur.

En l’identifiant comme un tiers étranger, en parlant de lui comme de quelqu’un dont vous n’êtes pas proche, en créant d’emblée une distance entre vous et lui par cet emploi de la conjugaison, vous vous privez des bases d’une relation solide et complice, et vous instaurez une froideur et une méfiance nocives pour votre processus de recrutement

L'un des éléments essentiels d'une offre d'emploi réussie est de faire en sorte que le candidat puisse s'identifier au poste proposé. Pour cela, il est important de s'adresser directement à lui plutôt que d'utiliser la troisième personne.

Il est possible de remplacer les phrases impersonnelles telles que « Le candidat sélectionné sera... » par des expressions plus inclusives comme « Vous serez en charge de... ». Une offre d'emploi réussie doit permettre aux candidats de se projeter dans leur futur poste. Il est donc essentiel de soigner votre marque employeur.

6 - Utiliser des phrases négatives

Certains recruteurs ont tendance à rédiger des offres d'emploi exclusives au lieu de les rendre inclusives. C’est un biais cognitif bien connu qui part d’un bon sentiment : s’assurer que l’offre d’emploi est bien comprise et éviter les candidatures inappropriées.

Toutefois, l'objectif d'une offre d'emploi est d'attirer des talents, pas de les décourager de postuler. Évitez donc les phrases négatives telles que « Si vous ne possédez pas... », « Ne postulez pas si... », ainsi que les exigences strictes en matière d'expérience, telles que « doit avoir trois ans d'expérience », dans vos annonces.

Il est vrai que certains critères peuvent être essentiels pour réussir dans un rôle, mais il existe toujours des façons plus positives de les exprimer. Des phrases telles que « Si cela vous ressemble, envoyez votre candidature aujourd'hui ! » ou « Vous avez au moins trois ans d'expérience réussie » semblent plus encourageantes.

Le pire qui puisse arriver est qu'un candidat postule sans avoir le minimum d'expérience requis... et dans ce cas, rien ne vous oblige à le convoquer pour un entretien ! Au mieux, vous pourriez recevoir un CV d'une personne ayant des antécédents non conventionnels, mais qui pourrait apporter une nouvelle approche au rôle.

7- Ne pas utiliser la vidéo pour présenter vos offres d’emploi

Vous le savez, chez Betuned, on adore la vidéo ! Nous pensons que c’est un des formats qui permet de mieux mettre en valeur l'ADN d’une société et de créer une connexion immédiate avec un candidat potentiel.

La vidéo permet de casser cette barrière et de réduire la distance avec le candidat potentiel, c’est une fenêtre ouverte sur ce qu’il se passe vraiment à l’intérieur de votre entreprise. Avec la vidéo, vous pouvez mettre en scène un métier et donner un aperçu précis de l’expérience collaborateur au quotidien.

→ Betuned présente vos offres d’emploi sous la forme de capsules vidéo pour que les candidats se projettent concrètement dans leur prochain job. Le tournage d’un job vidéo dure seulement 30 minutes et les vidéos sont mises en ligne en moins de 48 h !

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