Désolé, mais c’est non ! Comment refuser une offre d’emploi avec classe ?

Ça n’arrive pas souvent, mais il faut savoir s’y préparer : refuser une proposition d’embauche n’est pas toujours chose facile, mais il y a des moments où il faut savoir dire non. Qu’il s’agisse d’un sursaut de dernière minute — « Cette entreprise n’est pas faite pour moi » — ou que vous ayez trouvé mieux par ailleurs, le plus important, c’est de se retirer du jeu avec élégance et en pensant à la suite.

Dans cet article, vous découvrirez quelques conseils utiles pour bien gérer ce moment qui, pour certains, peut être assez éprouvant, voire stressant.

Êtes-vous certain de vouloir refuser cette offre d’emploi ?

Dans la vie, il faut faire des choix, c’est aussi comme cela que l’on avance. Quand il s’agit d’une offre d'emploi, il y a des raisons d’hésiter avant de refuser, puisqu’en vérité, vous ne savez pas vraiment à quoi vous renoncez. Il y a bien sûr le poste en lui-même et le salaire proposé. Mais même après plusieurs entretiens, vous n’avez pas une connaissance profonde de l’entreprise dans laquelle vous ne travaillerez peut-être jamais.

C’est donc un « non » à l’aveuglette que vous allez donner, et c’est cette situation qui peut générer du stress

Conseil n° 1 : Avant de formuler un refus catégorique, il est important de réfléchir aux motivations qui vous conduisent à cette décision. Est-ce le niveau de rémunération ? (+ lien vers « Demander une augmentation ») Une partie des tâches qui vous seraient confiées ? Le lieu de travail ?

Assurez-vous que les raisons derrière votre refus sont des points non négociables pour le recruteur. Bien souvent, les entreprises sont prêtes à bouger sur certains points du contrat de travail proposé. Si le job vous plaît, n’y renoncez pas pour un détail.

Conseil n° 2 : Il y a aussi le comportement qui consiste à penser que l’on peut toujours trouver mieux ailleurs (+ lien vers article « L’herbe est-elle plus verte ailleurs ? »). On appelle cela le FOMO pour Fear Of Missing Out, la peur de rater une opportunité. Ce qui conduit certains candidats à refuser les offres d’embauche à la chaîne en se disant que la prochaine proposition sera encore meilleure. Le risque, c’est de cultiver l'insatisfaction et de passer trop de temps sans emploi…

Le bon timing pour dire non

En matière de refus, on dit souvent que le plus tôt, c’est le mieux. Ne laissez pas traîner les choses. Si vous êtes certain de votre choix, alors prenez votre courage à deux mains et contactez votre non-futur employeur tout de suite ; ce sera une bonne chose de faite.

Les plus stratèges d’entre vous pourront temporiser en attendant la réponse d’une autre entreprise. Tant que vous n’avez pas d'autres pistes sérieuses, ne vous précipitez pas pour refuser une offre. Tout est question de dosage !

E-mail ou téléphone ?

Cela dépend souvent du nombre d’entretiens que vous avez passés et des personnes que vous avez rencontrées. De manière générale, un coup de téléphone est toujours apprécié, surtout si vous êtes allé loin dans le processus de recrutement. Vous devrez bien sûr confirmer tout cela par écrit et mettre les personnes concernées en copie.

Motus et bouche cousue

Quelle que soit la raison derrière votre refus, vous ne devez jamais parler négativement de l’entreprise. Évitez également d’ébruiter votre ou vos éventuels refus, y compris sur les réseaux sociaux. En effet, ce genre d’informations peut vite revenir aux oreilles du recruteur. Inutile de vous griller auprès de l’entreprise en question

Donnez les vraies raisons de votre refus

C’est important pour la suite et cela permet aussi à l’entreprise de faire progresser sa politique de recrutement. Il est donc important d’expliquer au recruteur les raisons exactes de votre refus, c’est notre conseil.

Comme évoqué plus haut, cela peut donner envie à l’entreprise de vous faire une contre-offre ou même de vous proposer un poste auquel vous n’aviez pas du tout pensé !

Attention, dans le cas où votre refus est motivé par une non-adéquation entre vos valeurs et celles de l’entreprise, ou parce que vous pensez que ça ne va pas « coller » avec votre futur boss, mieux vaut avancer d’autres raisons pour n’offusquer personne !

Les règles élémentaires de courtoisie

Quand on refuse une offre, le minimum absolu est d’être poli. Le recruteur doit vous quitter sur une bonne impression, même si la collaboration ne se fera pas.

Commencez par le remercier du temps qu’il vous a consacré. Trouvez une formule pour valoriser l’échange que vous avez eu, et montrez-vous empathique quant au désagrément que votre refus pourrait causer.

Gardez le contact

La vie, c’est comme une boîte de chocolats, affirme Tom Hanks dans le film Forrest Gump, « on ne sait jamais sur quoi on va tomber ». Alors, ne claquez pas la porte d’une relation qui n’a même pas commencé. Au contraire, laissez-la ouverte.

Il est fort possible que vous soyez amené à croiser ce recruteur sur votre chemin dans quelques années. Il est aussi possible que l’entreprise avec laquelle vous avez refusé de travailler soit un client ou un fournisseur de votre futur employeur. Ménagez donc votre sortie et pensez à votre carrière !

Avez-vous déjà été confronté à ce genre de situation ? Comment l’avez-vous géré ? Quelle a été la réponse du recruteur ?