
Procrastination : promis demain j’arrête ! Six conseils pour ne pas tout remettre au lendemain
Vous aussi, vous faites partie de ces personnes - tout comme moi - qui ont cette fâcheuse tendance à remettre à demain ce qui pourrait être fait aujourd'hui ? Alors, pour une fois, prenez le temps de lire cet article, sans attendre, oui maintenant. Je vous présente six astuces à mettre en pratique immédiatement (enfin, c'est à vous de décider) pour en finir avec la procrastination.
La procrastination est-elle une maladie ?
J’y ai cru pendant longtemps. Cela me permettait de me trouver des excuses faciles du style “ce n’est pas ma faute, je suis malade, je n’y peux rien, etc.”. Mais je vous rassure, dans 99% des cas la procrastination vient d’un manque d’organisation. On la confond souvent avec ce que les psychologues appellent l’aboulie, c’est-à-dire une perte de motivation subite, la plupart du temps au travail.
Dans de très rares cas, la procrastination est le symptôme d’un mal plus profond comme la dépression : on n'a plus goût à rien donc on remet tout à plus tard. Dans ce cas, il faut consulter un spécialiste.
Pourquoi sommes-nous un peu procrastinateurs ?
Si vous ne vous considérez pas comme quelqu’un qui procrastine, il y a tout de même de fortes chances pour que vous soyez en train de lire cet article.
Pourquoi ? Parce que nous sommes tous un peu procrastinateurs. Certains à leurs heures perdues, d’autres de manière plus assidue ! Alors, arrêtez de culpabiliser !
C’est qu’en réalité, les causes de la procrastination sont multiples, car c’est un phénomène complexe. Le paradoxe c’est, nous dit Diane Ballonad Rolland, auteure de J’arrête de procrastiner “...que la procrastination est un phénomène conscient en apparence ( je sais que je procrastine) qui s’appuie sur notre inconscient.”
→ Les facteurs liés au fait de tout remettre au lendemain sont par exemple un problème de gestion du temps, un problème de concentration, une posture d’opposition à certaines contraintes (l’enfant qui ne fait pas ses devoirs) , le rejet de certaines tâches particulières ( “ ce n’est pas à moi d’envoyer le compte-rendu de la réunion”...)
Il existe même des perfectionnistes procrastinateurs…à vouloir rendre un travail parfait, ils en arrivent à ne jamais le terminer ! On parle alors de “retard coupable”, un cercle vicieux dans lequel il est facile de s’enfermer.
Voici mes 5 conseils pour arrêter de tout remettre au lendemain. Il s’agit davantage d’une méthode qui vous invite à mener une courte, mais importante réflexion sur le pourquoi de votre procrastination.
Étape 1 : Identifiez les tâches que vous repoussez fréquemment
Pour progresser dans votre vie professionnelle, il est essentiel d’identifier les tâches que vous avez tendance à remettre à plus tard. Pour cela, interrogez-vous sur les raisons qui vous freinent et posez-vous la question suivante : “pourquoi repoussé-je ces tâches au lendemain ? ( Et pourquoi est-ce que j’arrive à accomplir ces autres tâches plus facilement?)”
👍 Commencez donc par faire un état des lieux et identifiez les domaines dans lesquels vous procrastinez. Est-ce les tâches “administratives” ? Des projets spécifiques au travail ? Des appels téléphoniques à passer ? Des conversations importantes à avoir avec vos collègues ou supérieurs ?
👍 En prenant conscience des tâches que vous remettez sans cesse au lendemain, vous serez en mesure de comprendre les raisons sous-jacentes à votre procrastination et d'agir en conséquence.
Étape 2 - Recherchez les causes de votre procrastination
La procrastination peut avoir différentes formes et causes, telles que :
- Rejet des contraintes : On peut ressentir une baisse de motivation pour effectuer des tâches obligatoires que l’on juge inutiles
- Manque de clarté : Lorsque la tâche à accomplir manque de précision ou de directives claires.
- Manque de sens : Lorsque la tâche à effectuer ne semble pas avoir de réelle importance ou signification.
- Difficulté à commencer : Lorsque l'on ne sait pas par où commencer et que les étapes ne sont pas clairement définies.
- Manque d'intérêt : On a tendance à privilégier les tâches qui nous plaisent ou qui ne nous rebutent pas, aussi bien chez les adolescents que chez les adultes.
- Peur inconsciente de l'échec : Par crainte de l'échec, on évite de passer à l'action.
- Perfectionnisme excessif : On estime que la tâche n'est jamais assez bien réalisée pour être considérée comme terminée.
- Manque d'estime de soi : Le manque de confiance en ses capacités constitue un réel obstacle à l'action.
- Peur de réussir : Inconsciemment, on peut se mettre en situation d'échec afin d'éviter la réussite, car celle-ci pourrait entraîner des changements ou des contraintes importantes qui suscitent de l'appréhension.
En identifiant ces causes, vous serez en mesure de mieux comprendre les raisons derrière votre procrastination et de prendre les mesures nécessaires pour agir comme :
👍 Prendre rendez-vous avec votre boss pour demander qu’on vous explique cette mission plus en détails
👍 Passer moins de temps pour terminer ce dossier, même s’il n’est pas parfait
👍Changer de job parce qu’au fond, vous pensez que vous avez fait le tour de la question !
Le saviez-vous ? Selon une étude menée par Asana : “seuls 26 % des employés comprennent clairement la façon dont leur travail contribue aux objectifs de l’entreprise.
Étape 3 - Reliez les tâches aux objectifs
C’est vraiment ce qui m’a sauvé de la procrastination : comprendre comment mon travail contribue aux objectifs de mon équipe, de mon entreprise tout entière. Dans certains cas, c’est plus facile : quand j’étais commerciale et que je signais un contrat, la contribution au chiffre d'affaires était évidente. Pour quelqu’un qui travaille au service comptabilité, c’est parfois plus compliqué d’inscrire son action au sein d’un but qui le dépasse, j’en conviens.
Alors, même si la passion n'est pas toujours présente, le simple fait de comprendre le contexte dans lequel s'inscrit votre travail donne une valeur à votre contribution. Les tâches que vous avez l'habitude de repousser ont alors une importance claire, éliminant ainsi le combat contre la procrastination.
Étape 4 - Fixez-vous des objectifs réalisables
Pour lutter contre la procrastination, mon conseil pratique c'est de se fixer des objectifs atteignables et de diviser les tâches en petites étapes pour ne pas avoir l’impression d’être submergé par l’ampleur d’une tâche.
👍 Par exemple si vous devez rédiger une grosse étude comparative sur les acteurs de votre secteur d’activité, divisez cette tâche en tâches plus simples comme : 1/ lister les principaux concurrents ; 2/ trouver dix indicateurs importants sur notre industrie ; 3/ faire un tableau comparatif, 4/ rédiger cinq recommandations….
Rappelez-vous que, comme l’a dit Sénèque “Les choses ne sont pas difficiles parce que vous n'osez pas les faire, mais plutôt que vous n'osez pas les faire parce qu'elles semblent difficiles”
Étape 5 - Avalez un crapaud tous les matins au petit-déjeuner !
Bien sûr c’est une image. Brian Tracy, auteur du livre "Avalez le crapaud!: 21 bons moyens d'arrêter de tout remettre au lendemain" recommande de toujours commencer par les tâches les plus difficiles afin de libérer son esprit. C’est contre-intuitif, mais on ne peut plus logique.
- Il est temps de se pencher sur cet e-mail de rupture de contrat avec votre fournisseur, même s'il n'est pas agréable à rédiger. Prenez votre courage à deux mains et écrivez-le sans plus attendre, puis appuyez sur "envoi". Voilà, c'est fait !
- Vous avez une présentation à retravailler pour la réunion de vendredi ? Bloquez une heure dans une salle de réunion, mettez votre téléphone en mode avion et mettez à jour vos diapositives. Voilà, c'est fait !
- Les factures à payer qui s'accumulent sur votre bureau ? Prenez une pause et réglez ces paiements dès à présent pour éviter les retards et les conséquences financières. Voilà, c'est fait !
Étape 6 - Définissez le concept de travail "terminé"
Dernier conseil, notamment pour contrer le perfectionnisme, il est bénéfique de définir ce que signifie réellement un travail "terminé". Cette approche est largement utilisée dans le secteur IT dont je suis issue en particulier par les équipes Scrum pour favoriser une progression rapide.
En définissant clairement ce qu'implique un travail terminé et en s'y tenant, vous pouvez déterminer le moment où vous pouvez arrêter de travailler, qu'il soit parfait à 100 % ou non. Lorsque vous avez des doutes, rappelez-vous qu'un travail terminé vaut mieux qu'un travail parfait.
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